Chelsea Morrey a commencé à faire du bénévolat au sein des CCC il y a de cela huit ans. Elle souhaitait en apprendre plus sur la réinsertion sociale des délinquants et les systèmes de soutien dans sa propre collectivité. Selon elle, la création de liens entre les collectivités et les délinquants est importante et constitue l’une des responsabilités essentielles des CCC. En mars, elle devenue présidente nationale des CCC afin d’assurer la création de ces liens.

Chelsea a eu l’occasion de partager la scène avec des présentateurs internationaux lors de la conférence annuelle de l’AIACP tenue en octobre 2018, afin de parler de la réinsertion sociale des délinquants à l’échelle mondiale.
« L’administration centrale m’a demandé si je voulais parler à la conférence de l’AIACP sur ce que font les CCC. J’ai tout de suite accepté, dit-elle. J’ai livré une présentation pour expliquer la structure des CCC à l’échelle du pays, le rôle vital que jouent les liens avec la collectivité dans la réussite de la réinsertion sociale et ce qui se passe derrière les murs des établissements. »
Cette année, le SCC a organisé la conférence de l’AIACP à Montréal, au Québec. La conférence a donné l’occasion à des représentants de partout au monde de mettre en commun les meilleures pratiques et d’aborder les défis liés aux services correctionnels. Grâce à plus de 150 présentateurs, on n’a pas manqué de connaissances liées aux services correctionnels.
L’Irlande a présenté un exposé qui a beaucoup interpellé Chelsea et qu’elle a trouvé très puissant.
« Ils ont beaucoup abordé le travail de gestion des traumatismes, la reconnaissance des traumatismes vécus par les délinquants qui causent parfois leurs comportements, et comment nous, en tant que dirigeants d’organismes correctionnels, pouvons-nous nous pencher sur l’amélioration des interventions dans le cas de traumatismes, précise-t-elle. Cela a permis de concrétiser le travail des CCC, de nous tenir responsables envers notre collectivité, de tenir le SCC responsable de son mandat et d’éclairer sa responsabilité à l’égard de la réussite de la réinsertion sociale. »
Les autres présentateurs de la conférence lui ont également insufflé une nouvelle énergie pour continuer à entretenir des relations positives entre la collectivité et le système correctionnel fédéral. Bien que les services correctionnels ne soient pas un sujet facile à aborder, Chelsea affirme que le niveau de transparence et d’expertise offert par le personnel du SCC, notamment durant la conférence de l’AIACP, était exceptionnel.
« Il est très utile de pouvoir apprendre de ses confrères de différents pays en s’informant sur leurs résultats et leurs pratiques, ajoute Chelsea. Ainsi, nous pouvons tirer parti des connaissances acquises dans notre système correctionnel canadien. Il est rare d’avoir autant de professionnels réunis dans une seule pièce. Ils sont tous très francs. Ils sont là pour parler de transparence, de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas, et pour apprendre les uns des autres et d’autres pays. »
Que ce soit par des réunions mensuelles, des histoires de délinquants ou des visites au sein de la collectivité, le travail acharné de Chelsea, ainsi que le travail effectué par tous les membres des CCC, laisse une marque indélébile sur la réinsertion sociale.
« Nous nous assurons de faire de notre mieux, affirme-t-elle. Quelles sont les lacunes? Comment pouvons‑nous les corriger en collaboration avec le SCC? Comment pouvons-nous renforcer ces partenariats? Nous communiquons avec les collectivités afin d’assurer la création de liens et de voir au soutien des délinquants. »