De détenue à superviseure : récit d’un succès époustouflant!

En février 2021, Marie-Josée Jobin, une libérée de l’Établissement Joliette, prend l’initiative de contacter son équipe de gestion de cas plusieurs mois après l’expiration de sa peine pour faire part de son cheminement de réinsertion sociale. Le récit de son parcours se révèle être celui d’une femme déterminée, audacieuse et inspirante qui a pleinement profité de la formation professionnelle pour réussir sa recherche d’emploi.

Avant son incarcération, Mme Jobin avait été travailleuse autonome et n’avait que peu d’expérience professionnelle. À son arrivée en établissement, elle ne détenait que l’équivalence d’un secondaire 2.

Pendant sa détention, elle s’est toutefois fait un devoir de saisir toutes les occasions offertes par le SCC. Elle a notamment réussi le Test d’équivalence de niveau secondaire, ce qu’elle considère comme un accomplissement et un grand succès personnel. Elle a de plus suivi plusieurs formations professionnelles liées à la construction, son principal domaine d’intérêt. Elle a ainsi acquis une foule de connaissances en sécurité des outils électriques et de prise de mesure, sur le cadenassage de la machinerie et sur le Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Elle a également obtenu des certifications en lien avec la santé et la sécurité au travail sur les chantiers de construction. Enfin, elle a réussi l’attestation qui allait lui ouvrir les portes d’un métier gratifiant, celui de signaleuse routière.  

Mme Jobin a de plus participé au Programme national des compétences relatives à l’employabilité (PNCE) afin de mieux cerner et parfaire le « savoir-être » au travail. Au moment de sa libération, ses nouvelles qualifications lui ont ainsi permis de décrocher rapidement un poste de signaleuse routière.

Mme Jobin dit s’être toujours fait un point d’honneur d’être transparente concernant son casier judiciaire. Aujourd’hui, grâce à la confiance et la reconnaissance de ses gestionnaires, elle occupe les fonctions de superviseure, signalisation et lettrage. Elle est à la tête d’une équipe de 62 employés et gagne un salaire annuel qu’elle n’aurait jamais envisagé! Celle qui est mère et grand‑mère souligne qu’elle peut compter sur le soutien de sa famille. Par-dessus tout, elle sent à présent qu’elle mérite la fierté de ses proches. Mme Jobin en remercie le SCC.

« Tout ce que j’ai été chercher en prison m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui », affirme-t-elle.

Le succès dont jouit Marie-Josée Jobin rappelle à l’équipe de CORCAN, aux intervenants de l’Établissement Joliette et au personnel du District Montréal-Métropolitain qu’ils peuvent avoir un impact positif dans la vie des délinquants et leur donner toutes les chances de réussite suivant leur libération.

Article soumis par Caroline Lévesque, agente de projet – Programme d’emploi et d’employabilité, CORCAN

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